jeudi 19 avril 2012

"Pourquoi est-ce que nous vous prendrions en stop puisqu'il y a le transport en commun?"



Bonjour, je vous écris de Fribourg!

"Pourquoi est-ce que nous vous prendrions en stop 
puisqu'il y a le transport en commun?"

C'est en quelque sorte le raisonnement 
de la majorité des habitants du nord de la Suisse.

Ce matin, en quittant l'auberge, je salue et pousse la porte 
mais voilà que le responsable m'appelle. 
Je reviens vers lui et constate qu'il me regarde, soucieux.
Après avoir regardé mon sac, 
il me demande si je compte faire du stop pour quitter la ville;
Je lui réponds que oui, pour me rendre à Fribourg; 
Et voilà ce qu'il me répond:
"Prenez le train, vous perdriez votre temps; 
ici, personne ne voudra vous prendre."

J'ai donc pris le train, mais juste pour sortir de la ville.
Arrivé à Delémont, je me mis bien en évidence, 
à la sortie d'un rond point donnant sur un parking.
Les voitures ne manquaient pas. 
L'endroit idéal.
Je tendis le pouce comme un pêcheur tend sa ligne 
dans l'espoir d’attraper un bon poisson.
Et je me mis attendre...
Très vite, je constatai quelque chose de bizarre.
Tous les conducteurs qui me repéraient me faisaient un signe.
Il tendait un doigt dans ma direction puis faisaient une sorte de moue embêtée. 
Je ne comprenais pas.
Après un certain temps, 
je compris qu'ils désignaient tous quelque chose située derrière moi.
Et ce quelque chose c'était une voie de chemin de fer...

"Prends le train, andouille!"

J'ai quand même attendu deux heures ainsi, mais en vain.

J'ai réitéré deux fois, plus loin. Sans succès.
L'aubergiste de Bâle avait raison.
Dépité mais content d'avoir essayé, 
j'ai pris le train via Bern pour me rendre à Fribourg.
Et là, à peine arrivé, les sourires ont commencé!
Quel changement par rapport à Bâle!
Bien content d'avoir quitté cette ville!

Non content d'être une ville magnifique,
Fribourg est la capitale des sourires. 
J'ai rencontré un jeune suisse qui était très étonné par ma tenue 
et, après m'avoir indiqué le chemin de l'Office du Tourisme, 
il me posa plusieurs questions sur mon voyage.
Très intéressé, il écoutait attentivement 
en attendant que le passage pour piéton passe au vert.
Il rit franchement quand je lui racontai mes tentatives de stop.
Il me dit:
"Ici, en Suisse, on est un pays habitué au mode du transport en commun. 
Vraiment, le stop n'est pas dans les mœurs."

On s'est séparé, il m'a souhaité tout de même bonne chance 
et j'ai été me renseigner à l'Office du Tourisme.
De là, je me suis rendu à la seule auberge de jeunesse de Fribourg.
Les filles de l'accueil sont très jol... gentilles!
Sitôt la chambre payée, je me suis rendu en ville 
avec juste mon appareil photo.
Parce que la ville est vraiment jolie.

Cette ville est mon coup de cœur.
Elle m'a fait oublier les ratés du matin et mes ampoules aux pieds.
Je suis fier et heureux d'être arrivé jusqu'ici, 
même si je n'ai pas pu le faire en stop.

Je suis désolé, la connexion wi-fi ne permet pas pour l'instant 
de mettre en ligne les photos, 
mais j'ai commencé à préparer des pages dédiées pour chaque pays. 
Je remplirai bientôt ces pages de photos, propres à chaque pays.  

A bientôt,

PIERRE

Deuxième jour - Destination Freibourg - Suisse




Bonjour tout le monde!

Ce matin, le moral est de retour. 
J'ai l'intime conviction que cette journée va me réserver des surprises. 
Agréables? 
Je ne sais pas, je l'espère.
Mais aujourd'hui, j'ai lu vos mots d'encouragement, et ils m'ont regonflé 
(désolé pour l'absence d'accent sur le a, mais je tape sur un clavier suisse...) 
a bloc!

Aujourd'hui, comme vous pouvez le lire dans le titre, 
je prends la direction de Fribourg, près de Berne.
En tout, cela représente 130 kilomètres.

Mon objectif est d'arriver a Chamonix avant dimanche.
ce qui est plus que réalisable!
Suivant le conseil de mon père, j'y demeurerai au moins deux jours.
Car les ballades et les couchers de soleil sur le Mont-Blanc seraient somptueux...
Lui faisant entièrement confiance, je prends cette direction
Qui me rapprochera également des portes de l'Italie.


Je vous remercie vous tous qui m'encouragez.
Vous êtes dans mes pensées.
Merci a ma merveilleuse famille.
 

 PIERRE


© photo Google

mercredi 18 avril 2012

Premier jour - Bâle - Suisse



Bonjour,

Ce matin, j'ai quitté Mulhouse et je suis arrivé à Bâle, en Suisse. 
Ayant une panne de moral, j'ai préféré en rester là pour aujourd'hui. 
La ville ne me fait pas oublier la distance qui jour après jour se creuse 
entre moi et ma famille. 
Et bien que je ne pensais pas avoir un jour à le dire, 
j'ai commencé à regretter d'être partit.

Peut-être est-ce cette ville ou simplement la distance, 
mais c'est peut-être aussi la solitude qui se rajoute au poids du sac 
et elle pèse sur mes épaules. 
J'ai l'impression que les visages que je rencontre sont inamicaux. 
Ma famille me manque véritablement.
Ça fait partie de l'aventure.


N'ayant à disposition que du béton pour poser ma tente, 
je me suis rendu à une auberge pour y passer la nuit.
Et à présent, je vous confie que j'attends avec impatience demain matin, 
afin de quitter cet endroit au plus vite!

Je pensais bien rencontrer quelques moments de blues, 
mais pas comme celui-là.

Mais je n'abandonnerai pas! 
Après la pluie vient le beau temps.
J'aspire aux montagnes, aux paysages grandioses!
Demain, je prendrai la direction du Jura bernois.

Merci de me soutenir et de me lire.

Merci, vraiment.


PIERRE

lundi 16 avril 2012

Début de mon aventure et départ de Mulhouse le 18 avril.



Monsieur, Madame,

Je vous écris afin de vous annoncer que je suis arrivé à Mulhouse, ce dimanche.
J'ai pris une chambre dans une sympathique auberge et attend à présent l'appel de la radio BelRTL.
En effet, une jeune femme m'a appelé pour me proposer d'une très jolie voix 
de participer à l'émission: Le jour J.

J'ai accepté.

Ainsi, j'ai le plaisir de vous informer que je serai en direct demain, à 7h35, sur BelRTL.
Donc, une fois l'appel reçu, mon aventure pourra commencer!

Je ne vous cache pas mon impatience de quitter la pluie pour le soleil qui brille en Italie.
Bien qu'avant, je devrai traverser la Suisse...
Mais surtout, il me tarde de vous raconter des trucs!

A bientôt avec quelque chose à vous dire!
 
Merci à ma tante Françoise pour cette belle initiative 
et cette surprise inattendue.



PIERRE