Bonjour, je vous écris de Fribourg!
"Pourquoi est-ce que nous vous prendrions en stop
puisqu'il y a le transport en commun?"
C'est en quelque sorte le raisonnement
de la majorité des habitants du nord de la Suisse.
Ce matin, en quittant l'auberge, je salue et pousse la porte
mais voilà que le responsable m'appelle.
Je reviens vers lui et constate qu'il me regarde, soucieux.
Après avoir regardé mon sac,
il me demande si je compte faire du stop pour quitter la ville;
Je lui réponds que oui, pour me rendre à Fribourg;
Et voilà ce qu'il me répond:
"Prenez le train, vous perdriez votre temps;
ici, personne ne voudra vous prendre."
J'ai donc pris le train, mais juste pour sortir de la ville.
Arrivé à Delémont, je me mis bien en évidence,
à la sortie d'un rond point donnant sur un parking.
Les voitures ne manquaient pas.
L'endroit idéal.
Je tendis le pouce comme un pêcheur tend sa ligne
dans l'espoir d’attraper un bon poisson.
Et je me mis attendre...
Très vite, je constatai quelque chose de bizarre.
Tous les conducteurs qui me repéraient me faisaient un signe.
Il tendait un doigt dans ma direction puis faisaient une sorte de moue embêtée.
Je ne comprenais pas.
Après un certain temps,
je compris qu'ils désignaient tous quelque chose située derrière moi.
Et ce quelque chose c'était une voie de chemin de fer...
"Prends le train, andouille!"
J'ai quand même attendu deux heures ainsi, mais en vain.
J'ai réitéré deux fois, plus loin. Sans succès.
L'aubergiste de Bâle avait raison.
Dépité mais content d'avoir essayé,
j'ai pris le train via Bern pour me rendre à Fribourg.
Et là, à peine arrivé, les sourires ont commencé!
Quel changement par rapport à Bâle!
Bien content d'avoir quitté cette ville!
Non content d'être une ville magnifique,
Fribourg est la capitale des sourires.
J'ai rencontré un jeune suisse qui était très étonné par ma tenue
et, après m'avoir indiqué le chemin de l'Office du Tourisme,
il me posa plusieurs questions sur mon voyage.
Très intéressé, il écoutait attentivement
en attendant que le passage pour piéton passe au vert.
Il rit franchement quand je lui racontai mes tentatives de stop.
Il me dit:
"Ici, en Suisse, on est un pays habitué au mode du transport en commun.
Vraiment, le stop n'est pas dans les mœurs."
On s'est séparé, il m'a souhaité tout de même bonne chance
et j'ai été me renseigner à l'Office du Tourisme.
De là, je me suis rendu à la seule auberge de jeunesse de Fribourg.
Les filles de l'accueil sont très jol... gentilles!
Sitôt la chambre payée, je me suis rendu en ville
avec juste mon appareil photo.
Parce que la ville est vraiment jolie.
Cette ville est mon coup de cœur.
Elle m'a fait oublier les ratés du matin et mes ampoules aux pieds.
Je suis fier et heureux d'être arrivé jusqu'ici,
même si je n'ai pas pu le faire en stop.
Je suis désolé, la connexion wi-fi ne permet pas pour l'instant
de mettre en ligne les photos,
mais j'ai commencé à préparer des pages dédiées pour chaque pays.
Je remplirai bientôt ces pages de photos, propres à chaque pays.
A bientôt,
PIERRE