vendredi 1 juin 2012

Rencontre éphémère.


Je n'avais presque rien mangé de la journée
Et depuis mon arrivée à Athènes,
je m'étais focalisé sur la recherche d'un petit hôtel.
Donc, après avoir posé mon sac,
j'entrepris de trouver quelque chose à manger.
Je trouvai rapidement un petit restaurant
Celui conseillé par le réceptionniste du Backpacker.
Après avoir passé ma commande, 
je me suis assis à une table où il n'y avait personne
et j'allais commencer à lire lorsque Olivia est arrivée.
Olivia est canadienne anglophone.
Elle a 19 ans et a entrepris un voyage en solitaire.
La solitude faisant,
Lorsqu'elle a remarqué que j'étais seul
Elle n'a pas hésité à me proposer sa compagnie.
Nous avons parlé de tout et de rien
Elle m'a bien fait rire lorsqu'elle a essayé de dire: "Monsieur"
Qu'elle prononçait: "Meussiouu

Nous étions tous les deux très fatigués.

Ce matin, elle est venue me dire au revoir.
Elle s'est envolée pour Londres.

PIERRE



Contrôle à l'aéroport.


J'ai été contrôlé a l'aéroport. 
A l'entrée, une dame a demandé mes papiers.
Puis elle m'a interrogé en anglais:

"Où allez-vous?"
"Pourquoi êtes-vous venus en Israël?"
"Pour quelle raison?"
"Avez-vous des amis en Israël?"
"Comment s’appellent-ils?"
"Où vivent-ils?"
"Où avez-vous passé ces trois semaines?"
"Chez qui?"
"Pourquoi?"

Puis, comme je voyageais seul
Et que cela lui paraissait suspect
Elle m'a demandé de la suivre
et de sortir mes affaires.

Tandis que j'ouvrais mon sac, j'ai regardé sa montre.
Il était midi.
L'avion décollait à 13H30.

Elle procéda à une fouille méticuleuse
Puis subitement, ses doutes s'évanouirent 
et elle me rendit mon passeport. 

Le contrôle passé, 
(et vingt minutes plus tard)
je me suis empressé de rejoindre le guichet pour l'enregistrement.
Devant moi, attendaient seulement quatre personnes.
Un homme arrive, il demande leur passeport.
Une fois tous les documents en sa possession,
l'homme regarde les visages et comparent avec les photos.
Il demande d'enlever les chapeaux, les lunettes.
Satisfait, il commence l'interrogatoire.

Cinq minutes plus tard, mon tour vient.
Je donne mon passeport et espère passer rapidement.

Raté.

L'homme semble m'apprécier; 
il prend plus de temps avec moi.

"Vous vous appelez comment?"
"Quel âge avez-vous?"
"Je vois que vous avez été au Niger, pourquoi?"
"Qui connaissez-vous là-bas?"
"Comment l'avez-vous rencontré?"
"Depuis combien de temps le connaissez-vous?"
"Est-ce la première fois que venez en Israël?"
...
A la question: "Où allez-vous maintenant?" 
Je réponds:
"En Grèce, si toutefois je parviens à avoir mon vol..."
Je lui montre ma montre...

Il regarde l'heure, il me regarde. 
Il sourit.
"Votre passeport, monsieur. Bon voyage."

Je me dirige rapidement vers le contrôle des bagages.
Là, à nouveau, je suis placé sur le côté.
J'apprends qu'il y a un problème et que mon sac va être fouillé.
Ha?

Je regarde l'heure:
12H40
Et là, je me dis en moi-même:
"Je vais rater mon vol..."

Mes affaires ont été fouillées, rangées puis sorties à nouveau.
Mes papiers vérifiés et revérifiés.
Mes affaires furent étalées
 Les femmes de la sécurité 
manipulèrent mes vêtements à l'aide de gants 
et effectuèrent des prélèvements au moyen d'instruments sophistiqués.
Pendant ce temps le temps filait 
Et les guichets n'allaient pas tarder à fermer
Heureusement, une des femmes remarqua mon embarras
Elle remit mon passeport a son collègue armé 
afin qu'il effectue pour moi l'enregistrement

Je m'impatientais cependant, mais suis resté calme
Lorsqu'elles eurent terminés, 
Toutes mes affaires étaient éparpillées.
J'ai tiré un peu la tête.
Quand j'eus fini de ranger mes affaires, 
la responsable me pria de la suivre. 
J'ai cru un instant que tout cela allait recommencer 
mais elle me fit passer devant la file, 
récupéra mon billet, me rendit mon passeport
et fit enregistrer mon bagage en soute. 
Elle me pria encore de la suivre.
 Elle ouvrit les portes,
et me fit passer devant la foule. 
En chemin elle sembla intéressée, 
et me posa des questions sur mon voyage. 
Chemin faisant, nous arrivâmes au dernier poste de contrôle
A nouveau, elle me fit passer devant la file,
puis, souriante, elle me souhaita un bon voyage.
 
PIERRE

jeudi 31 mai 2012

Je quitte Israël.

Je quitte Israël.
Je suis partagé entre la tristesse de quitter ce pays
et la joie de poursuivre mon voyage.
Je m'envole bientôt pour Athènes
De l'antique cité je marcherai, ferai du stop jusqu'en Bulgarie.
De là, je remonterai les Balkans, 
en passant notamment par le Monténégro
où des paysages magnifiques 
et de nouvelles rencontres n'attendent que moi.
Mais Israël me manquera.
Je remercie Dieu qui, dans Sa bonté
m'a ouvert toutes les portes
et m'a donné l'argent en suffisance
"Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!"
Ce voyage a été guidé par Dieu
Car quand on se tourne vers Lui
Il ne renvoie jamais à vide
Il ne renvoie jamais celui qui vient à Lui.
Je le remercie car j'ai du lui faire confiance 
et marcher à l'aveugle
Mais il ne m'a pas laissé un seul instant!


Je vous laisse avec le Psaume 23.


"L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. 
Il me fait reposer dans de verts pâturages, 
Il me dirige près des eaux paisibles. 
Il restaure mon âme
Il me conduit dans les sentiers de la justice
A cause de son nom. 
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort 
Je ne crains aucun mal car tu es avec moi 
Ta houlette et ton bâton me rassurent. 
Tu dresses devant moi une table face à mes adversaires 
Tu oins d'huile ma tête et ma coupe déborde. 
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront 
Tous les jours de ma vie
Et j'habiterai dans la maison de l’Éternel 
Jusqu'à la fin de mes jours."


PIERRE

mercredi 30 mai 2012

Lac de Tibériade ou Mer de Galilée.









Un peu décu par le côté balnéaire de Tibérias
J'avais tout d'abord cru ne jamais aimer la région du lac de Galilée.
Et puis j'ai découvert que j'avais tort.
Ce matin, je me suis levé avec l'envie
De ne pas rester sur cette mauvaise impression.
Je me suis levé tôt et j'ai commencé à marcher vers Capernaum.
La ville antique est située au nord de Tibérias
17 kilomètres, donc 3 heures de marche à bonne allure.
Sur le chemin, la beauté du lieu s'est révélée enfin.
En témoignent ces modestes photos.
Je me suis arrêté auprès des ruines de la Synagogue.
Ici et là, des piliers, des colonnes sans mémoire
Donnent l'impression de vouloir soutenir le ciel.
 Comme si elles n'avaient pas remarqué que le toit n'existe plus.
Les touristes se prennent en photo devant les ruines.
Je me demande combien de personnes ont pu vivre et prier dans ce lieu.
D'humeur nostalgique, je me dirige enfin vers la mer.
Les vagues rencontrent doucement le rivage
Tandis que les oiseaux blancs les survolent.
Les pieds dans l'eau, assis sur les rochers
Du pain entre les dents
Je me dis que je n'aimerais être nulle part ailleurs
A cet instant.

En ce moment, j'écoute beaucoup
"All my days", d'Alexi Murdoch
que je trouve merveilleuse.

 PIERRE